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Les carnets d'un bourlingueur
voyage
23 avril 2020

Vue d'un bidonville de l'hémisphère Sud

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17 avril 2020

Navire de forage

Rig

26 janvier 2020

Split - Palais de Dioclétien - Dessin en 5 minutes

4

25 janvier 2020

Split, port ambiance café

3

20 décembre 2019

On dirait le Sud...

Maison croisée dans le Sud à laquelle j'ai trouvé un charme indéfinissable :

maison (Copier)

 

Après vérification je l'avais déjà posté sur le blog... tant pis, je l'aime bien ce dessin, je laisse le doublon ! ;p 

 

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6 décembre 2019

Histoire d'un aller et d'un retour : Panama 9

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Retour à la navigation ! Nous filons plein est vers Islas Perlas. Il a fallu attendre que le vent souffle, nous avons franchis la zone d'ancrage des navires au ralenti. 

Ce fut l'occasion d'admirer les opérations des tankers : les "ship to ship" (opération de transfert de cargaison liquide comme le pétrole d'un navire à l'autre), les opérations de déballastage qui faisaient apparaître les oeuvres vives normalement immergées continuellement. 

Au loin, Panama city étalait ses derniers grattes-ciels visibles et la menace d'un gigantesque Cumulo-nimbus pointait au-dessus de sa tête. Pour nous cela voulait dire du vent...

Ca y est, nous sortons enfin de la pétole et nous avons pris un ris au grand-mât et à l'artimon, le voilier vole sur l'eau, le grément grince légèrement... le bonheur ! 

Au loin, les porte-containers géants et les tankers continuent de défiler, le cortège commercial ne finit jamais. 

Fin de journée nous comptons à notre actif une ou deux baleines, un thon jaune qui s'est révélé délicieux avec du citron, des dauphins, et un curieux poissont ressemblant à une anguille marchant littéralement sur l'eau ! Prodigieux !

Enfin n'oublions pas de mentionner les créatures du ciel avec des oiseaux-tempêtes, des cormorans, une armé de pélicans volant partout et... un poisson-volant. Oui, je classe ce dernier dans la catégorie des oiseaux ! 

3 décembre 2019

Histoire d'un aller et d'un retour : Panama 8

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09/07

Journée de voile. Nous avons quitté le Balboa yacht club dans la matinée (en d'autres termes la zone où nous étions ancrés), nous avons hissés les voiles et nous avons essayé de profiter de la légère brise soufflant à ce moment.

Après avoir longé le chenal nous sommes passés par la zone d'ancrage des navires en attente pour passer le canal (donnant une impression d'être minuscules au milieu de ces gigantesques pachydermes immobiles) et nous avons finalement atteint l'île Taboga.

J'avoue ne pas avoir grand-chose à dire ayant dormi toute la journée dès que nous sommes arrivés.

 

28 novembre 2019

Qu'est ce que c'est que cette boule de meeerde làààà ! Oh 'y a un poulet !

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23 novembre 2019

Histoire d'un aller et d'un retour : Panama 7

08/07

14

 

Nous nous tenons dans le Pacifique ! 

Pour la première fois, le continent Américain est à l'Est et devant nous, là-bas, il y a le Japon, la Chine... tous ces pays qui sont ici les pays du soleil couchant...

Ce qui est merveilleux c'est que pour venir ici, à l'ouest, nous avons gardé un cap Sud-Est, c'est la folie du canal ! Ici personne ne s'étonne outre mesure de voir un bateau dans la montagne ou des vols de meutes de pélicans. 

Journée de pause au soleil, nous séchons les vêtements mouillés de la nuit passée, nous rangeons le pont, les aussières et remettons à leur place les deux panneaux solaires pendant que le Capitaine se dandine en chantant sa joie que le moteur ne l'ai pas lâché en route. Si quelqu'un devait bloquer le trafic mondial, ce n'était pas nous ! 

Toute la journée nous assistons au défilement des énormes navires passant devant nous. Le pont des Amériques étale sa solide structure métallique en roulant un dos fier, au loin, des îles semblent nous appeler...

Nous avons fait une petite sortie à terre, une navette est venue nous chercher et nous a emmené à toute berzingue jusqu'à la jetée. Une fois à terre, c'est les mains dans les poches que nous avons contemplé le ballet maritime, la ville du Panama de l'autre côté de la baie, énorme et imposante avec ses grattes-ciels diversifiés. Derrière elle, un volcan éteint au sommet duquel flotte le drapeau panaméen est la montagne où nous avons passés la première nuit. 

Enfin, retour au voilier en passant par les jardins botaniques. Des fleurs magnifiques, un arbre-caoutchouc, la journée est complète...

 

7 octobre 2019

Histoire d'un aller et d'un retour : Le passage du canal 2

07/07

Le lendemain de notre périple, nous nous réveillons sur le Gatun. Pendant toute la journée nous verrons défiler les navires, les énormes porte-containers et les tankers, gigantesques mastodontes flottants, déplaçant leurs masses avec gravité et sérieux. Le Pilote qui devait nous chercher à 11:30 embarquera à 19:00. Décidemment nous aurons eu toutes les sorties nocturnes possibles alors que le voilier n'aurait jamais dû affronter autre chose que la navigation diurne.

Nous prenons donc notre mal en patience et nous hélons une des navettes à touriste pour leur demander une faveur : prendre Nat' et le petit Edouard en passagers express afin de les ramener à terre. Le petit bambin n'est pas habitué à cet univers, la chaleur est insupportable et la nouvelle du retard du pilote les décide à quitter le voilier plus tôt que prévu. 

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La journée continue tranquillement, on s'occupe comme on peut : on corrige un article terminé, on lit, on se repose, on écrit. Le déluge soudain qui s'abat fait diversion et nous voilà trempés comme des souches en train de rempir des bidons. Puis l'attente reprend, entre la vision merveilleuse d'un alligator tentant de traverser le chenal des navires et l'odeur des crêpes que cuisine le capitaine.

La nuit est tombée, le pilote est là. Sur la route qui mène à l'écluse nous parlons de moult choses, du niveau du lac trop bas à cause du manque de pluies (il manque 3 mètres), de l'absurdité de construire des écluses encore plus grandes, des pontes, des cas rares qu'à vu le pilote durant ses 30 ans de service, des décès des ouvriers, la liste des sujets est sans fin.

La première écluse est passée sans trop de problèmes, cette fois-ce nous sommes à flanc de quai, seulement deux aussières sont nécessaires et il suffit de donner du mou. Derrière nous un "general cargo" est lui aussi maintenu par des aussières mais elles sont fixées aux locomotives, et entre lui et nous se trouve un remorqueur. Les portes sont ouvertes, nous continuons notre route vers l'écluse suivante : cette fois nous serons à couple du remorqueur, la pluie commence à tomber.

Le Pacifique se mérite, le canal ne veut pas nous voir passer. La dernière épreuve commence et très vite nous nous rendons compte que le défi est de taille et que la situation va empirer dans le catastrophique.

Le remorqueur s'est placé devant nous et nous procédons pour nous placer parallèlement à lui, seulement les gars d'en face ne sont pas dégourdis et ne semblent pas motivés à bosser sous la pluie. Au lieu de nous lancer un filin, l'unique membre d'équipage présent sur le pont attend que nous lui lançions les deuxlourdes aussières... et c'est à ce moment que le déluge s'abat sur nos têtes. Ce n'est plus de la pluie, c'est une véritable trombe, l'aussière arrière est placée et sécurisée sur le ketch grâce à un tour mort mais l'aussière avant n'a pas été récupérée par le remorqueur et est tombée à la flotte.

Derrière nous le "general cargo" avance sur nous pour prendre place dans l'écluse et le remorqueur continue à faire tourner ses "thrusters" (hélices puissantes). Et c'est trop tard, soudain le voilier commence à s'écarter du flanc du remorqueur, son puissant moteur envoie un courant d'enfer sur notre quille et notre petit moteur ne peut résister ; maintenus par l'aussière arrière nous pivotons au milieu de l'écluse !

La pluie redouble, sur le pont c'est déjà l'apocalypse mais nous ne le remarquons pas, l'aussière avant est envoyée à l'arrière, elle doit être envoyée sur le remorqueur pour nous hâler dessus ; le hic c’est que nous sommes quasiment à 180° de la position normale et que le general cargo continue d’avancer sur nous, le temps presse, nous risquons de finir en purée. A l’arrière l’aussière est envoyée dans un jet prodigieux, sous le coup du stress la force de chacun est décuplée et le lanceur arrive à envoyer le bout (prononcez « boute », cela désigne une corde) sur l’objectif in-extremis mais les gars du remorqueur ne se bougent pas pour le récupérer.

Dans un beuglement de rage et une flopées de jurons bien sentis, l’équipier en charge du lancé récupère l’aussière tombée à la flotte en la lovant à une vitesse maximale, mais c’est au troisième jet qu’elle est récupérée, le halage commence.

Un bras de levier comme celui-là revêt une importance capitale ; jamais tir à la corde n’avait été aussi important. Le bout est trop court et il n’y a de la place que pour une personne. Le temps semble s’écouler à la fois bien trop vite et bien trop lentement, mais le voilier commence à virer de bord et à revenir très lentement vers sa position, nous sommes maintenant deux à tirer.

Un instant après nous pouvons être trois, notre situation s’améliore un peu, nous ne sommes cependant pas amarrés et l’eau de l’écluse commence à descendre, sous le déluge de la pluie c’est la totale, nous suons à grosses gouttes. Ca y est, nous sommes immobilisés le long du remorqueur ! Nous avons réussis, nous passerons !

Le pilote décide que nous serons à nouveau à flanc du quai pour la troisième écluse. Vu la compétence des gens du remorqueur ça vaut peut-être mieux…

Enfin, dans un éclair prodigieux venu du ciel, la porte finale s’ouvre lentement… devant nous, lumineux, se dresse le terminal des navires et plus loin, nous le savons, s’étend le Pacifique. Nous y sommes, il est minuit !

Ce n’est pas très loin du pont des Amériques, ce pont central qui a longtemps été le seul à lier le continent Américain nord au sud, que nous nous amarrons à la bouée. En nous quittant le pilote nous dit un « au-revoir » chaleureux en affirmant, peut-être avec une pointe d’ironie, que cela avait été une journée « intéressante ».

Dans le calme du soir, en dégustant la petite poire du Pacifique, nous ne pouvons décidemment pas lui donner tort…

 

Fin de la première partie

 

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