Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Les carnets d'un bourlingueur

6 novembre 2019

Les Tontons Flingueurs - Au terminus des prétentieux

Tontons flingueurs

Publicité
Publicité
2 novembre 2019

The Last of Us by twilight

Première utilisation de fusain : essai raté.
31

30 octobre 2019

Alice's madness

Spéciale dédicace à une amie ;p

 

Alice's madness

25 octobre 2019

God of War 4 : Kratos en rage !

27

24 octobre 2019

God of War 4 : Mais où est donc Kratos ?

26

Publicité
Publicité
24 octobre 2019

Souvenirs, souvenirs : caricatures

Suite à une fouille archéologique des plus tenaces je suis retombé sur des anciennes caricatures de mes bien-aimés professeurs. Messieurs si vous passez par là... c'était de bonne guerre ! 

 

72401726_754133905049233_6423956235002839040_n

72686370_2474932839259591_3487804097673822208_n

73162008_1381091388736710_8549172852689993728_n

74209789_2386509354921146_1033841217042907136_n

16 octobre 2019

L'industrie à travers les époques : 3 - L'Empire

25

7 octobre 2019

Histoire d'un aller et d'un retour : Le passage du canal 2

07/07

Le lendemain de notre périple, nous nous réveillons sur le Gatun. Pendant toute la journée nous verrons défiler les navires, les énormes porte-containers et les tankers, gigantesques mastodontes flottants, déplaçant leurs masses avec gravité et sérieux. Le Pilote qui devait nous chercher à 11:30 embarquera à 19:00. Décidemment nous aurons eu toutes les sorties nocturnes possibles alors que le voilier n'aurait jamais dû affronter autre chose que la navigation diurne.

Nous prenons donc notre mal en patience et nous hélons une des navettes à touriste pour leur demander une faveur : prendre Nat' et le petit Edouard en passagers express afin de les ramener à terre. Le petit bambin n'est pas habitué à cet univers, la chaleur est insupportable et la nouvelle du retard du pilote les décide à quitter le voilier plus tôt que prévu. 

12

La journée continue tranquillement, on s'occupe comme on peut : on corrige un article terminé, on lit, on se repose, on écrit. Le déluge soudain qui s'abat fait diversion et nous voilà trempés comme des souches en train de rempir des bidons. Puis l'attente reprend, entre la vision merveilleuse d'un alligator tentant de traverser le chenal des navires et l'odeur des crêpes que cuisine le capitaine.

La nuit est tombée, le pilote est là. Sur la route qui mène à l'écluse nous parlons de moult choses, du niveau du lac trop bas à cause du manque de pluies (il manque 3 mètres), de l'absurdité de construire des écluses encore plus grandes, des pontes, des cas rares qu'à vu le pilote durant ses 30 ans de service, des décès des ouvriers, la liste des sujets est sans fin.

La première écluse est passée sans trop de problèmes, cette fois-ce nous sommes à flanc de quai, seulement deux aussières sont nécessaires et il suffit de donner du mou. Derrière nous un "general cargo" est lui aussi maintenu par des aussières mais elles sont fixées aux locomotives, et entre lui et nous se trouve un remorqueur. Les portes sont ouvertes, nous continuons notre route vers l'écluse suivante : cette fois nous serons à couple du remorqueur, la pluie commence à tomber.

Le Pacifique se mérite, le canal ne veut pas nous voir passer. La dernière épreuve commence et très vite nous nous rendons compte que le défi est de taille et que la situation va empirer dans le catastrophique.

Le remorqueur s'est placé devant nous et nous procédons pour nous placer parallèlement à lui, seulement les gars d'en face ne sont pas dégourdis et ne semblent pas motivés à bosser sous la pluie. Au lieu de nous lancer un filin, l'unique membre d'équipage présent sur le pont attend que nous lui lançions les deuxlourdes aussières... et c'est à ce moment que le déluge s'abat sur nos têtes. Ce n'est plus de la pluie, c'est une véritable trombe, l'aussière arrière est placée et sécurisée sur le ketch grâce à un tour mort mais l'aussière avant n'a pas été récupérée par le remorqueur et est tombée à la flotte.

Derrière nous le "general cargo" avance sur nous pour prendre place dans l'écluse et le remorqueur continue à faire tourner ses "thrusters" (hélices puissantes). Et c'est trop tard, soudain le voilier commence à s'écarter du flanc du remorqueur, son puissant moteur envoie un courant d'enfer sur notre quille et notre petit moteur ne peut résister ; maintenus par l'aussière arrière nous pivotons au milieu de l'écluse !

La pluie redouble, sur le pont c'est déjà l'apocalypse mais nous ne le remarquons pas, l'aussière avant est envoyée à l'arrière, elle doit être envoyée sur le remorqueur pour nous hâler dessus ; le hic c’est que nous sommes quasiment à 180° de la position normale et que le general cargo continue d’avancer sur nous, le temps presse, nous risquons de finir en purée. A l’arrière l’aussière est envoyée dans un jet prodigieux, sous le coup du stress la force de chacun est décuplée et le lanceur arrive à envoyer le bout (prononcez « boute », cela désigne une corde) sur l’objectif in-extremis mais les gars du remorqueur ne se bougent pas pour le récupérer.

Dans un beuglement de rage et une flopées de jurons bien sentis, l’équipier en charge du lancé récupère l’aussière tombée à la flotte en la lovant à une vitesse maximale, mais c’est au troisième jet qu’elle est récupérée, le halage commence.

Un bras de levier comme celui-là revêt une importance capitale ; jamais tir à la corde n’avait été aussi important. Le bout est trop court et il n’y a de la place que pour une personne. Le temps semble s’écouler à la fois bien trop vite et bien trop lentement, mais le voilier commence à virer de bord et à revenir très lentement vers sa position, nous sommes maintenant deux à tirer.

Un instant après nous pouvons être trois, notre situation s’améliore un peu, nous ne sommes cependant pas amarrés et l’eau de l’écluse commence à descendre, sous le déluge de la pluie c’est la totale, nous suons à grosses gouttes. Ca y est, nous sommes immobilisés le long du remorqueur ! Nous avons réussis, nous passerons !

Le pilote décide que nous serons à nouveau à flanc du quai pour la troisième écluse. Vu la compétence des gens du remorqueur ça vaut peut-être mieux…

Enfin, dans un éclair prodigieux venu du ciel, la porte finale s’ouvre lentement… devant nous, lumineux, se dresse le terminal des navires et plus loin, nous le savons, s’étend le Pacifique. Nous y sommes, il est minuit !

Ce n’est pas très loin du pont des Amériques, ce pont central qui a longtemps été le seul à lier le continent Américain nord au sud, que nous nous amarrons à la bouée. En nous quittant le pilote nous dit un « au-revoir » chaleureux en affirmant, peut-être avec une pointe d’ironie, que cela avait été une journée « intéressante ».

Dans le calme du soir, en dégustant la petite poire du Pacifique, nous ne pouvons décidemment pas lui donner tort…

 

Fin de la première partie

 

1 octobre 2019

L'industrie à travers les époques : 2 - La Rome Antique

Avec un jeu de mots, comme il se doit.

23

 

26 septembre 2019

Les dieux sont tombés sur la tête - La Land Rover

24

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Les carnets d'un bourlingueur
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité